Malgré la certification mise en place pour permettre aux diagnostiqueurs de réaliser le diagnostic de performance énergétique (DPE), de nombreuses critiques ont conduit à décider de renforcer la formation, ainsi que les contrôles associés dès le 1er juillet 2024.

Un an pour se professionnaliser : un enjeu majeur du DPE

Face aux critiques énoncées sur le DPE, les pouvoirs publics ont décidé de laisser un délai de près d’un an à la filière pour se préparer à cette nouvelle obligation. Jusqu’à présent, devenir diagnostiqueur requérait un niveau BAC+2 et trois jours de formation. Or la montée en puissance du DPE dans le cadre des enjeux d’une rénovation énergétique appelle un renfort du dispositif de formation et de contrôle.

Des exigences plus fortes en matière de formation

Pour devenir diagnostiqueur, les exigences seront donc plus élevées en matière de formation :

• Un niveau BAC+2 maintenu ou une expérience professionnelle d’une durée de trois ans au moins
• Une formation initiale de 56 heures pour la certification sans mention ou 77 heures avec mention
• Une formation axée davantage sur la pratique, soit au moins 7 heures sur le terrain ou 14 heures pour avoir la mention
• L’accompagnement par un tuteur expérimenté
• Et 7 heures de formation continue par an.

Bon à savoir : l’examen aura lieu dès 2026 dans un bâtiment aménagé.

Des contrôles plus fréquents pour s’assurer de la qualité des ouvrages

Outre la formation, les diagnostiqueurs seront soumis à une surveillance plus accrue de leurs travaux : 3 contrôles documentaires et 3 contrôles des ouvrages, qui auront lieu dès la 1ère année et les années suivantes. En cas de problème constaté de manière répétitive, un nouveau contrôle sera effectué. Ces contrôles reposent sur un barème qui a été mis en place au niveau règlementaire.

En résumé, le ton est donné, mais cette démarche, qui devrait permettre d’éradiquer les mauvaises pratiques, soulève quelques problématiques, en particulier en matière de surcoût induit, y compris pour le prix du DPE.